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 Cours 12 - 06/02/2012

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Sophie
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Cours 12 - 06/02/2012 Empty
MessageSujet: Cours 12 - 06/02/2012   Cours 12 - 06/02/2012 I_icon_minitimeMer 8 Fév - 2:08

Attention: je n'ai PAS corrigé l'orthographe, faites attention aux fautes et aux répétitions.


Faire des liens entre les différentes périodes.

EXTRAIT : Dubois, « Un moment de civilisation » « Tout clacissicsme est amené »
Illustration : représentation des constellations et du soleil, soleil qui a les traits de Louis XIV.

On considère La Princesse de Clèves comme le modèle du roman d'analyse psychologique. De manière anonyme donc. Nobles qui écrivent pour se distraire et distraire leur public d'amis et qui ne pensent pas à publier ce texte. Ancienne image de l'écrivain qui disparaîtra après La Princesse de Clèves. Madame de Lafayette ne signe pas son roman. Tout le monde sait que c'est d'elle mais elle niera pendant des années la chose.

(Roman qui se passe lors de mort d'Henri II, roi chevalier qui meurt pendant un tournoi, symbolique. Coïncide avec le début des guerres de religion. Succession troublée par ces guerres, moment où les valeurs des humanistes s'écroulent complètement. Les nobles du XVIIe voyaient la mort de ce roi comme un symbole de la fin de la France féodale.)

(Roman historique inventé par Walter Scott avec Ivanohé, La Princesse de Clèves préfigure ce genre, c'est un précurseur de celui-ci.)

La Princesse de Clèves est un roman historique, grandes scènes de détails historiques documentées. Monsieur de Nemours aime Madame de Clèves, qui est mariée à Mr de Clèves. La princesse est attirée par Mr de Nemours mais doit résister à cet amour car son mari est moral, vertueux, pas du tout détestable. Résumé de l'histoire.

EXTRAIT : La Princesse de Clèves

La Princesse résiste à cet amour, et on fait un « procès » au roman pour savoir si la Princesse résiste pour des raisons morales à cet amour. Par tradition, on dit qu'elle agit par devoir. Mais ça ne peut pas se lire uniquement comme un devoir qui s'impose socialement au personnage. Mais c'est plus que cela. Elle ne résiste pas seulement à Nemours par devoir, mais en réalité, elle résiste parce qu'elle veut se libérer de la pression d'un amour qu'elle subit, irrépressible, dont elle est la victime, et qui empêche son âme d'être en paix. Amour irrésistible. Son âme n'est pas en paix. Nouveau. A la fois le devoir, mais aussi l'envie de retrouver la paix de son âme. Drame de l'incommunicabilité, amour qui ne peut être communiqué, à cause d'une morale sociale mais aussi d'un sentiment amoureux oppressant.

Les différents genres romanesques du XVIIIe siècle.

Le siècle où on a expérimenté et où on a travaillé le roman dans sa modernité, dans sa forme actuelle, c'est le XVIIIe siècle, en Angleterre. Avec le réalisme. Le réalisme commence avec Daniel Defoe, ainsi que Samuel Richardson (Clarisse Harlowe), Henry Fielding (Tom Jones?) ... Ainsi que Jane Austen, avec ses Juvenilia. Roman très en avance sur leur temps qui annonce le romantisme, et après le réalisme par la suite avec Balzac, etc. en France.

Courant très important, ce qui change c'est la façon dont on parle des choses, pas les choses dont on parle. On garde le même objet, mais on change le point de vue sur l'objet. Fondé sur la méthode expérimentale de Descartes, observation et expériences. On se base sur l'expérience humaine et non plus sur la reprise de mythe. On s'intéresse à ce que les gens vivent au quotidien. On voit apparaître titres avec des noms de personnages « normaux », plus des références à la mythologie.

Romans réalistes au XVIIIe siècle : Marivaux, précurseur du réalisme. Le Paysan parvenu : roman social qui raconte l'ascension d'un paysan. Romans pas connus parce qu'en avance sur leur temps. Mais on connaît les romans anglais, qui n'ont pas été tout de suite traduits.

Artifice du manuscrit trouvé pour faire croire à la réalité des choses. Le premier du genre : Les Lettres portugaises en 1769 (?), dites traduites par un certains XXXXX, lettres retrouvées et traduites, au lecteur à se faire une idée. Annonce le roman épistolaire, tradition du roman par lettre, forme romanesque qui connaît un grand succès, au moins jusqu'au Lys dans la Vallée de Balzac. Exemple du genre : La nouvelle Héloïse, qui fait référence à Héloïse et Abélard. Ce roman par lettre donne au public une « garantie d'authenticité », ainsi qu'une objectivité de la part du narrateur. Souvent préfacier qui prétend avoir trouvé ces lettres, qui reconnaît qu'elles sont parfois amorales, mais le préfacier se dédouane de ça, il ne fait que les livrer au lecteur.

Il y a aussi eu des romans épistolaires philosophiques, le plus connu étant les Lettres Persanes de Montesquieu, qui a donné naissance à une mode, une tradition.

Au passage, roman philosophique qui n'a rien à voir avec cette tradition. Ou conte philosophique, genre bref qui s'inspire plus de la tradition du conte merveilleux. Texte d'idée romanesque dont le titre le plus connu est Candide.

Donc romans épistolaires, romans épistolaires philosophiques et romans philosophiques, trois genres importants au XVIIIe siècle. Mais un quatrième : Diderot a pris conscience du pouvoir démiurgique du narrateur (pouvoir divin donc), il fait ce qu'il veut. Ça donne des romans originaux qui n'ont pas un nom générique mais qui jouent sur cela. Exemple : La vie et les opinion de Tristram Shandy par Laurence Sterne. Roman très moderne, il met au point de présenter un roman dans son livre dont on ne parlera pour finir jamais. En France : Diderot, Jacques le Fataliste. Voyage autour de ma chambre, etc. Jeu sur le pouvoir démiurgique du narrateur donc.

Lettres persanes

Montesquieu est un homme de robe précurseur des philosophes des Lumières. Trois grandes parties à son œuvre :
- Lettres persanes (roman ET texte d'idées), édité anonymement à Amsterdam. Exotisme persan ramené vers la France, avec les Mille et une nuit. Deux personnages : Ousbek et [Riska], qui ont résidé chez le narrateur et qui ont laissé leur correspondance chez lui. Il la livre aux lecteurs. Point de vue d'un étranger qui vient en France sur les Français.
- grande œuvre d'histoire, histoire de la démocratie grecque, qui correspond à deuxième partie de sa vie
- L'esprit des lois, troisième partie de son œuvre, réflexion sur l'histoire qu'il vient de publier, réflexion visionnaire, on y voir un début de la Révolution française. Il y considère la religion comme un pur phénomène sociale, condamne l'esclavage. Utilise la mise en doute cartésienne avec beaucoup de sérieux.

EXTRAIT Lettres persanes « Les habitants... »

Morale du XVIIIe

EXTRAIT Kibédi-Varga, « Scènes et lieux de la tragédie » « La tragédie classique... »
EXTRAIT « Le Cid » « Chimène : Enfin je vois... »

Pas un dilemme logique, mais plutôt un dilemme moral entre deux morales différentes, la morale aristocratique de l'époque (moral prédominante, importance énorme). Morale devient le respect des lois sous Louis XIV. Nouvel idéal de l'honnête homme, fin du XVIIe siècle, jusqu'à la période d'obscurantisme de Louis XIV.

TABLEAU sur la morale du MA à Louis XIV

Les Caractères de La Bruyère. Portraits imaginaires qu'il fait de personnages qui vivent dans la cour de Louis XIV.

EXTRAIT La Bruyère « Les Caractères » « Arrias »

Arrias, c'est un nom conventionnel. C'est un hâbleur, un baratineur, un beau-parleur. Quelqu'un qui a besoin de parler même s'il ne sait pas. Fanfaron, menteur, soigne les apparences. Mais sa vraie nature est l'ignorance. Sujet : la mondanité. Effet stylistique d'ennui pour montrer comment le personnage parle. Deuxième partie se termine par une chute. Fin qui vient fermer le bec à ce beau-parleur, sur une pointe humoristique. Il n'y a pas la morale et pas de suite, on est obligé d'imaginer ce qui va se passer après.

Les Caractères sont regroupés en chapitres. A chaque fois un trait de caractère est raillé, et il les a rassemblé par grandes familles.

Tableau comparaison Honnête homme et Arrias

L'honnête homme maîtrisera l'art de la conversation, etc. Nouvelle morale, lien à faire entre cet idéal et les Précieuses (ou les Jésuites), c'est dans la continuité.

Morales du grand siècle :
On peut considérer la littérature du XVIIe comme une littérature de moralistes. On peut distinguer trois courants moraux :
- courant de la morale héroïque (Corneille) qui met en avant la grandeur de l'homme, dans la continuité du MA et de la Renaissance.
- courant de la morale rigoureuse (après la morale héroïque), liée au Jansénisme, lié à Racine et Pascal. Rompt avec la tradition médiévale, en considérant que la nature humaine est vouée au néant, à la destruction. Morale plus pessimiste. Elle correspond à une époque troublée, époque de la régence entre deux règnes. Elle rompt avec la tradition médiévale et de la Renaissance
- morale mondaine, installée par Louis XIV, illustrée par Molière ou par La Bruyère. Elle a appris des Jansénistes car elle refuse à l'homme la grandeur (plus aussi idéaliste et optimiste que les humanistes), mais on lui donne une confiance.

Après cela, nouvelle morale annoncée par Montesquieu et les Libertins. Morale libertine donc.

Histoire du libertinage, selon sens :

La littérature du siècle des Lumières va transformer, subvertir la morale classique. L'aristocratie du MA est guerrière, celle du XVIIe siècle est asservie, mondaine. L'esprit guerrier qui a quitté les nobles est entré dans le libertinage. Libertin poursuit une proie, combat. Déjà quelque chose qu'on observait lors du relâchement des mœurs sous Henri IV.
Les libertins au XVIIe siècle désigne les libres penseurs, qui se distinguent des protestants, qui refusent de s'inscrire dans une tradition, dans un groupe. Le mot est vite devenu synonyme d'athée. Libération de la tradition catholique. Mais comme ça avait un sens péjoratif, on l'a étendu à tous ceux qui ne pensaient pas dans la règle catholique, devenu une sorte d'insulte pour tous les déviants religieux, alors qu'au début c'était pour les libres penseurs dans tous les sens, pas seulement religieux. Puis évolution vers dépravation morale, des mœurs. Sens général. Puis va prendre deux sens principaux :
- libertinage d'esprit (pour artistes, avant-garde, tout penseur, artiste qui est audacieux pour son temps, en avance, comme Montesquieu)
- libertinage de mœurs, dans le sens de débauché moral, sous tous les aspects. Ne respecte la morale ni publique, ni privée.

Nouvel idéal libertin du XVIIIe siècle : quelques traits :
Tous les philosophes des lumières ont été libertins.
-Idéal : la clairvoyance. Le pire, pour un libertin, c'est d'être (le) dupe de quelqu'un.
- Art de la conversation, maniement du langage. Comme avant. Mais perverti parce que le dialogue est codé pour tromper. Le langage est un art trompeur.
On observe cet idéal libertin dans le roman, récit de l'éducation d'une jeune fille (parodie des manuels de bonne conduite pour les jeunes filles), ou de jeunes gens, perverse et libertine.
- En général, les héros de ces romans sont nobles, mais écrits par des nobles désavoués (comme Sade) ou des bourgeois issus de l'évolution de la grande bourgeoisie (comme Laclos). Gens qui n'appartiennent pas à l'ancienne noblesse française et qui vont mettre en scène des personnages nobles de l'ancienne noblesse pour pervertir l'idéal chevaleresque.
- Intérêt : romans où grande vivacité du langage, souvent romans dialogués, avec beaucoup d'esprit. Ils apportent un renouvellement du genre romanesque. Les libertins ont choisi ce roman car genre de la fausseté, décrié. Aussi pour son ironie (comme dans Les Liaisons Dangereuses, à lire au second degré). Limite : structure narrative limitée et stéréotypée, mêmes genres de personnages manichéens, même genre d'histoire, comme chez Sade. Sade utilise le roman pour faire passer des idées, toujours sous la forme de dialogue.

Moraliste rime avec mémorialiste. Beaucoup de mémoires. Mais surtout des peintures de la société dans laquelle ils ont vécu. Ça demande de connaître la société de l'époque.

Pierre Choderlos de Laclos : a écrit un roman mais a aussi fait des essais. A eu un succès phénoménal avec Les Liaisons Dangereuses puis interdit pendant cent ans. Il venait de la bourgeoise de robe, famille de bourgeois qui allait s’anoblir, produit de la classe montante du bas MA. Il se présente comme le rédacteur, le compilateur de la correspondance qu'il nous propose de lire. On pourrait croire qu'il fait ça parce que son œuvre est sulfureuse. Mais dans l'une des préfaces, il est très ironique, il annonce l'artifice et dit bien qu'il a écrit ces lettres. D'un côté, préface qui dit avoir trouvé les lettres, de l'autre préface de l'éditeur qui dit que c'est amoral. Deux interprétations différentes et contradictoires d'une même œuvre. Et même si lettres, on comprend que tout est contrôlé par Laclos, ou en tout cas le narrateur qui gère le bouquin de A à Z. Condamné et interdit après un succès fulgurant pendant quelques années.

A plusieurs titres, on peut penser à La Princesse de Clèves. Mais Laclos fait en fait tout le temps référence à La Nouvelle Héloïse, c'est une parodie de cette œuvre. Il utilise les mêmes expressions que Rousseau pour décrire une entreprise perverse. Roman d'analyse psychologique, roman galant, comme dans La Princesse de Clèves donc. Se passe dans un milieu de nobles. La marquise de Merteuil et le Vicomte Valmont sont des personnages libertins immoraux. La marquise de Mertueil impose un défi à Valmont, qui sera de pervertir une jeune fille, Cécile de Volange. Présidente de Tourvel. Personnages stéréotypés du roman libertin : les « rouets » : nobles oisifs qui vont pervertir une jeune personne qui n'a pas la même expérience qu'eux. Le lecteur est mis dans le point de vue du personnage qui a la meilleure maîtrise de la situation pour ne pas être dupe. Les autres personnages sont les proies, des femmes, qui n'ont pas une psychologie très développée. Mais ici, femme dans le rôle de manipulateur. Féministe, il a écrit des essais féministes. Proies qui se laissent facilement pervertir. Trait du libertinage : si on peut si facilement retourner la morale, c'est peut-être parce qu'elle n'est pas si bonne que ça et que la morale libertine est meilleure. Le rouet est un guerrier cérébral sadique cruel qui obsède les victimes avant de les « attaquer ». Il vit pour son art. Souvent les femmes ne sont que le gibier, interchangeables. Mais ici : Merteuil, important. Souvent avec des personnages secondaires vaniteux vivants de l'art de la conversation. Ils permettent de mettre en valeur les personnages principaux.

EXTRAIT Laclos « C'est après une nuit orageuse... »

Continuation de Laclos : Crébillon fils par exemple. L'extrême, c'est Sade.


6.7. Les Lumières et la réappropriation personnelle des normes linguistiques

Projet de dictionnaire qui est finalement devenu une encyclopédie. Le XVIIIe siècle est un siècle de mutation, pouvoir en crise, récession économique, tout ça va donner naissance à la Révolution. Pays ruiné financièrement et institutionnellement. Parallèlement à ça, il y a un certain relâchement des mœurs, mais également une prise de pouvoir de l'individu. Car aussi siècle du libéralisme, dans le sens de liberté.

Écrivains du XVIIIe siècle se font appeler philosophes, mais dans sens différent du sens moderne. Vraie philosophe à l'époque : Kant. On assiste aussi à une autonomisation du champ littéraire par rapport au pouvoir. Plus géré par le roi mais par les libraires, les éditeurs-libraires qui vont faire vivre les auteurs petit à petit.

Au même siècle, on se passionne pour les sciences. Le savoir va devenir quelque chose de public, on va pratiquer la vulgarisation scientifique. La première grande entreprise de vulgarisation publique systématique, c'est la Cyclopédia de Chambers, un anglais. Il ressuscite le genre de l'encyclopédie du MA, livre qui rassemble tout le savoir du monde à une époque, en la mettant à la sauce de la révolution expérimentale et scientifique. Énorme succès, demande du public. A tel point qu'en France, on pense à traduire ce livre. Imprimeur qui propose à un homme d'église de commencer la traduction, homme qui abandonne le travail vu son ampleur. Il propose alors à D'Alembert de reprendre le travail. Il lui propose de traduire et d'augmenter l'oeuvre de Chambers. D'Alembert s'associe à Diderot. Il lance une souscription à l'Encyclopédie. Au même moment, Diderot emprisonné et Rousseau qui vient lui rendre visite, lit un sujet de concours, et y participe. Donne le Discours sur les Sciences et les Arts. Gagne le concours, a reconnaissance des philosophes des Lumières, et se consacre à l'écriture. Sujet : Le siècle des Lumières a-t-il rendu l'homme plus civilisé et plus heureux ? Question importante. Rousseau va répondre que non. Il explique tout ça par le langage. Le langage a produit des illusions en cherchant le raffinement du langage. On en est arrivé à la tromperie par le libertinage, de telle sorte que l'homme se retrouve aliéné (soustrait au lien naturel avec les autres hommes), en marge de la communauté des êtres humains. Il va prôner un retour au langage clair, classique de Louis XIV. La grosse conséquence est qu'il va avoir tendance à remettre en question le rationalisme cartésien (signe avant-coureur du Romantisme : retour à la nature, remise en question de la raison, raison qui sera alors remplacée par l'instinct ou l'intuition). Ce mythe du retour à la nature humaine est le mythe du bon sauvage, qu'il mettra en mot plus tard. C'est à cause de ce mythe qu'il va être considéré comme marginal par Voltaire et cie. Il sera mis aux bans des Lumières.

EXTRAIT Rousseau - Discours sur les sciences et les arts «  L'Europe est retombée ».

Pas de savoirs illégitimes, on s'intéresse à tout, y compris à l'artisanat. C'est nouveau. Mais à force d'accumuler des articles tendancieux, D'Alembert se voit interdit, et Diderot continue à mener l'entreprise clandestinement.

Idées générales de l'Encyclopédie :

VOIR PDF « objectif, etc. »

- L'objectif de L'Encyclopédie est de rassembler toutes les connaissances de l'époque,
- dans un système organisé de la connaissance universelle
- en réunissant des savants reconnus d'expression française (Français, Suisse, ...

Voir PDF : Principaux rédacteurs de l'Encyclopédie.

EXTRAIT : Discours d'introduction de D'Alembert

EXTRAIT : Kant « Réponse à la question » « Les lumières »

Vulgarisation de la révolution scientifique.

Images : deux : où on voit placards de l'Encyclopédie.

Placards de titres interdits en France qui sont vendus en Belgique, dans les Pays-Bas. Dans deuxième image : ballots avec les écrits religieux qui n'intéressent personnes à côté des placards.


6.8. L'entrée de l'Occident dans l'Epoque contemporaine

Rousseau : il annonce le Romantisme

EXTRAIT : définition d'Hugo « Le romantisme, tant de fois... »


Arrivée de deux courants artistiques qui clôturent la période des Temps Modernes en reprenant ses divers éléments. Néo-classicisme et Romantisme, qui est retour vers le Baroque. Deux courants qui s'affrontent.

Deux tableaux, un néo-classique (portrait de famille) et un romantique.

La famille de Hemptine : famille qui a réussi dans la révolution industrielle, qui a une réussite sociale et qui veut montrer son intérieur bourgeois. Peint comme sous Luis XIV. Fond plat, parallèle à la surface, personnages mis en avant, tout est fait pour qu'on les regarde. Le fond est en désordre, c'est nouveau, mais reflet d'une classe sociale. Vêtements strictes. Composition fermée, trois sujets. Réussite bourgeoise comme sujet. Décors : architecture intérieure bourgeoises. Récit principal : portrait d'un couple

Deuxième : vêtements qui montrent l'effort. Grand place de Bruxelles, composition ouverte, on ne voit pas tout. Événement politique populaire. Bourgeois et gens du peuples, tenus de gens qui viennent de se battre. Décors : architecture gothique de l'hôtel de ville de Bruxelles, éléments de nature aussi, pas ordonnée (chien et cheval emballé, ciel). Plusieurs récits juxtaposés. Récit principal est la révolution belge, mais aussi plein de destins particuliers et tragiques.

Idéaux qui s'opposent sont différents et correspondent à des classes sociales différentes.

Le Romantisme a été préparé par Rousseau.

EXTRAIT : Rousseau, « Les confessions » « Je forme une entreprise... »

Avec Les confessions, il invente l'autobiographie moderne (différente de Sain Augustin et Montaigne, qui ne parlent pas des circonstances de la vie intime, ni de ses confessions religieuses). Il parle de choses plus intimes dans une entreprise différente de Montaigne (il n'essaie pas de comprendre comment il pense, comme Montaigne, il veut se justifier devant la postérité, il veut laisser une trace de sa vie et que sa vie soit comprise).

Il a toutes les casquettes artistiques possibles, il a également modifié les sensibilités de son époque et a préparé les gens au Romantisme. Il écrit dans une langue classique car il veut la clarté des Classiques. Il est agréable à lire car langue orale, il se justifie toujours devant son public. Il est obsédé par l'autre. L'autre, il se le représente de deux façons : soit c'est effectivement un autre, un autre réel, soit c'est le discours ambiant qui a fondé les idées reçues, et ce serait plutôt alors un autre imaginaire, plutôt symbolique. Il va être obsédé par la notion de l'autre, ce qui va le rendre taciturne et va s'isoler du monde (il va être un peu paranoïaque). Il va aller vivre dans la campagne parce qu'il a toujours peur du regard que l'autre porte sur lui, mais aussi du langage qui est utilisé car peur du double sens, de la tromperie. Il se sent facilement attaqué, et répond à ces attaques, en proposant une utopie totale. Soit il se dispute avec son contemporain auquel il pense qu'il devrait répondre car il a l'impression d'avoir été attaqué. Il finira seul. Voltaire l’appellera « Le bon Jean-Jacques » pour se moquer de lui, on le surnomme aussi l'ours.

Il réfléchit sur la condition humaine à partir de lui, il réfléchit aussi sur la société (contrat social, etc.). Aussi L'Emile, où il a une utopie de modèle d'éducation.

Ce qu'il y a de pré-romantique chez lui, c'est qu'il veut remettre l'intuition à sa place. Il va utiliser les idées des Lumières et va les appliquer à l'irrationnel. Il décide de se débarrasser des idées reçues et d'essayer de comprendre la réalité. Toute son œuvre peut être lue comme une solution des souffrances à la vie. Il a modifié certaines mœurs (comme l'emmaillotage des bébés qu'on serrait dans des maillots pour ne pas qu'ils bougent jusqu'au XVIIIe siècle). Il propose des idées universelles pour améliorer la vie.

Avec Les Confessions, il propose un remède aux difficultés du temps, parce que les Lumières n'apportent pas d'amélioration dans la vie des gens. Problème : savoir s'il a appliqué à sa vie les idéaux qu'il professe. Oui, mais il a quand même fait des choses qui ne vont pas dans le sens de ce qu'il dit. Il ne pense pas que ses contemporains pourront le comprendre, mais que les futurs citoyens et dieu pourront le comprendre. Il se justifie (notamment pourquoi il a abandonné ses enfants à l'assistance publique). Il a essayé d'appliquer ses idéaux de L'Emile dans son mariage. Il a choisi une personne qui n'a pas été déformée par la culture pour l'éduquer. Mais dans la réalité, comme dans L'Emile, ça aboutit à un échec. Il n'a jamais réussi à éduquer sa femme. Toutes ses actions étaient dictés par ses idéaux, et il a tendance à reporter la faute sur les autres. L'autre, c'est la société également.







EXAMEN


Partie restitution sur 10 points : choix multiple.

Type de questions :
- Questions de définitions de concepts-clé. En général : on donne définition et on doit trouver le mot (courtoisie, copernicien, farce, géocentrisme, etc.)
- Questions de caractérisation pour des courants littéraires. On part d'une œuvre et on sort les caractéristiques. Retenir 4-5 caractéristiques pour les grands courants. On peut prendre les caractéristiques dans le Averbode.
- Dates : pouvoir situer les auteurs et les œuvres lues à l'intérieur des grandes périodes. Haut MA, Bas MA, 16e, 17e, 18e. Pas d'auteurs entre les deux. Par exemple : titre, et dire à quelle époque c'est. Aussi grandes dates des divisions de périodes historiques (pourquoi MA se termine là et pas là)(MA, temps modernes, époques contemporaines). Situer notions comme trecento, quattrocento, renaissance, siècle des Lumières, Révolution française.
- Connaître au moins une oeuvre par auteur vu au cours.
- Classer chronologiquement des textes vus à partir de leur langue (question type). Puis question de fond sur évolution de la langue. Personnages historiques à situer. Retenir ceux qu'on a le plus cités. Par exemple, savoir situer Charlemagne et Charles Quint dans leur siècle. Luther, Calvin, savoir associer à des événements (Réforme, 16e). Pour un humaniste, ce sera Clément de Marot, François Ier, Marguerite de Navarre, pour situer.

Ensuite questions ouvertes, une ou deux. Moitié des points. Questions transversales qui font regarder des grandes évolutions de phénomènes sur deux périodes. Caractériser des oeuvres du bas MA à la pré-Renaissance. Trait esthétique à repérer et décrire. Comparaisons.
Exemple : comparaison entre héros épiques comme Roland et courtois comme Tristan, à partir d'un extrait.
Expliquer la naissance des genres littéraires au bas MA, en partant du Nom de la rose ou d'Aristote.

Au passage du MA au temps moderne, montrer la laïcisation de la société à partir du concept d'hérésie.
Expliquer le passage de la scolastique à l'humanisme.
Comparer la défense de l'illustration de la langue française et de l'autre Boileau.
Évolution de la méthode scientifique du 17e au 18e siècle.
Comparer projet académie française et Lumière (tous deux font un dictionnaire).

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