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 cours 6 - 05/12/11

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AuteurMessage
Sophie
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MessageSujet: cours 6 - 05/12/11   cours 6 - 05/12/11 I_icon_minitimeLun 19 Déc - 3:14

3.5.2. Naissance du théâtre

Avant le 14e-15e, il y a du théâtre, mais il est majoritairement en latin et majoritairement religieux. On parle de mystères pour parler de pièces liturgiques, que l'on joue en général dans l'église (exemple : pièce de Noël). Souvent, comme sujet : la passion du Christ. L'histoire peut remonter très loin (Adam et Ève). Du 12e au 16e, puis au 16e, interdiction par l’Église. Apogée : au 15e siècle. « Le Mystère de la Passion », pièce gigantesque qui dure plusieurs jours, qui met en scène 200 acteurs et qui raconte la passion du Christ mais à partir d'Adam et Ève. C'est en français. Par clerc Arnoul Greban (il a revendiqué son écriture, mais en s'inspirant d'une tradition d'après lui).

Continuité avec la farce, contrairement aux mystères, qui se retrouvent chez Molière et qui proviennent des fabliaux. La farce est donc une sorte d'ancêtre de la comédie française.

A la toute fin du bas MA donc (15e siècle), on voit naître le théâtre français. Pièce dans les églises sortent sur le parvis rapidement, dès le 12e siècle, et les mystères ont pu déborder complètement, durer plusieurs jours, passer vers le français et développer des scènes grotesques, parfois irrespectueuses de la religion. Ce qui explique d'ailleurs pourquoi ils ont été interdit au 16e siècle (parce que les intermèdes comiques ont pris plus de place).
Le théâtre comique naît tardivement en français. Grosse tradition du théâtre comique dans l'Antiquité, pas forcément reconnue, et pas continuée au haut MA. Théorie sur le pourquoi : peut-être parce que les clercs les plus érudits ne supportaient pas le rire et l'interdisaient. Donc pas de théâtre comique jusqu'à ce qu'au 13e siècle, à Arras, on développe deux « ovni » : Jeu de la feuillée (1280) et Jeu de Robin et Marion (pièce pastorale, se basant sur les pastourelles, chanson d'amour du pasteur - qui garde les moutons - contant fleurette à sa belle, vient avec le Jeu de la feuillée, mais qui est moins bon) d'Adam de la Halle. Anecdote : troisième pièce jouée à Tournai, Jeu du garçon et de l'aveugle. Justement à Arras, Jean Bodel avait écrit la première pièce de théâtre français, Jeu de Saint Nicolas. Bodel, héritier des mystères, pas comique, même si quelques scènes grotesques. Le premier chef-d’œuvre comique serait donc le Jeu de la feuillée.

Le Jeu de la feuillée est un peu autobiographique, d'ailleurs le héros s'appelle Adam. Il veut quitter Arras et ses amis (et surtout sa femme qui ne lui plaît pas) pour aller à Paris. Il fait le tour des tavernes pour dire au revoir à ses amis, et finit par ne jamais partir tellement il est saoul. Intermède féérique qui annonce Shakespeare. Il faut savoir que tous les personnages de la pièce sont des vraies personnes de la ville d'Arras qui sont dans la salle et peuvent voir leur personnage sur scène. Pourquoi feuillée ? Mille sens possibles. L'hypothèse est qu'Adam de la Halle a tout inventé dans le théâtre comique français, pas de tradition avant lui.

Extrait de Bédier puis extrait de la pièce.

Au 15e siècle va naître le vrai théâtre comique avec de nombreuses pièces, qui seront en plus écrites, et jouées partout. Deux types de pièces jouées au 15e : les sotties et les farces. Les sotties, c'est une tradition perdue qui n'a existait principalement qu'à ce siècle. Ce sont des pièces très courtes souvent liées à l'activité de confréries (professions), qui singent les gens de cette confréries. Très populaire. Souvent les mêmes personnages : une foule de gens qui sont les sots, et le but est d'élire un prince des sots ou une mère sotte. Ils ont des discours incohérents, paradoxaux, avec des non-sens. Mais ce qu'ils disent est moins fou que ce qu'il semble. Après avoir élu le roi des sots, on fait un procès où on accuse les gens (qui sont dans la salle, pas sur scène) d'un travers, et à la fin de la pièce, celui qui a été élu roi des sots va décider de réformer le royaume pour que ce travers n'existe plus. Très satirique et politique, genre né avec la ville. Portée politique donc, mais également portée littéraire, avec calembours, jeux de mots, etc. Ça rappelle une école de cette époque : l'école des Grands Rhétoriqueurs, école poétique qui joue sur toutes les ressources de la langue.

Il y a également la farce, genre roi de cette époque. C'est différent de la sottie. Le principe de la farce, c'est qu'il y a un trompeur et un trompé, ce souvent dans un triangle amoureux. Tous ces personnages sont mis en présence d'un personnage naïf qui, à force de tout prendre à la lettre, finit par faire jaillir la vérité cachée par le trompeur au trompé. Jeu donc sur le sens littéral et le sens second.

Extrait de La Farce de Maître Pathelin. Motif de la fable du Renard et du Corbeau.

Ce genre fonctionne sur le comique de répétition. La pièce la plus connue est La Farce de Maître Pathelin. Avocat Pathelin (Pathelin)(adjectif [patelin] passé dans le langage commun) et Guillemette, sa femme. Pathelin achète à crédit du tissus, sans intention de rembourser le drapier, qui vient les voir.

Extrait de La Farce... Passage en différents patois, avec propos obscènes.

3.5.3 Essor du lyrisme poétique

Haut MA : quelques précurseurs avaient fait de la poésie non-courtoise (Bodel, etc.). A côté, tradition courtoise, mais particulier, courant daté qui s'essouffle au bas MA.
Au bas MA, le lyrisme s'imposer en poésie, et va voir quelques grands poètes, dont François Villon (il a d'ailleurs une aura internationale). Mais il est à la fin du MA. Il faut d'abord aborder ses prédécesseurs. Dont Rutebeuf (sûrement un surnom), qui est à la transition entre le haut et le bas MA. Auteur polygraphe qui a aussi fait du théâtre, des romans, etc. Mais connu surtout pour sa poésie.

On ne sait pas quand il est né, mais il appartient à la seconde moitié du 13e siècle (à vérifier). Le plus moderne chez lui, c'est sa poésie lyrique.

Extrait : La Complainte, Rutebeuf. Extrait Eco - beauté selon Saint Augustin, proportion cachée.

Création de genres fixes. Ici strophes et vers de tailles fixes. Et on invente la rime (avant : assonances). Jeux sur la langue et sur la virtuosité de la langue.

Extrait : carnets d'un ingénieur architecte, XXX de Honnecourt (qui font penser à Leonard de Vinci) + BD sur ars nova en musique + extrait de Zink (virtuosité VS vérité)(dissocier poésie courtoise des « dits »)

Guillaume de Machaut (ars nova en musique ), dernier à être musicien et poète à la fois, et premier à dissocier les deux volontairement. Né en Ardennes françaises, il était théologien (clerc), a appris la musique à l'université. Cathédrale de Reims. Il a permis de fixer des formes poétiques, comme le chant royal (extrait) ou le rondeau et la ballade. Son recueil le plus connu est Le remède de fortune, allégorie de la fortune qui console un amant délaissé. Chant d'amour : structure strophique répétée 5 fois.

François Villon est un écrivain marginal (pas de père, recueilli par un clerc, nommé Villon)(d'après ce qu'il dit, ce n'est pas sûr). François de Montcorbier comme nom de baptême, mais pas sûr. Très tôt en crise avec la justice. Mais on sait peu de choses de lui. Il se désigne souvent comme un écolier (càd un étudiant qui a étudié à Paris et...). A l'époque, il n'y pas très grande demande d'universitaires sauf à l'église, mais lui ne veut pas entrer à l'église. Il obtient un titre, un diplôme, qui fait de lui une sorte de clerc séculier qui dispense des impôts (pas célibat, etc.). Il s'est retrouvé sans boulot après et a rencontré des repris de justices, les coquillards (très dangereux, grand banditisme - il a écrit des poèmes dans le langage - incompréhensible pour les non-initiés - de ces bandits). Il a été condamné très tôt pour avoir tué un homme d'église (mais comme il a beaucoup de noms différents, on n'est jamais sûr que ce soit bien lui dans les registres de police). Il va être gracié, mais le jour de Noël, il commet un vol dans les archives du collège de Navarre. Récidiviste, il se trouve privé de son titre académique, donc sans le sous en devant payer des impôts. A chaque fois qu'il se retrouve en prison, il pense qu'il va mourir (il est même condamné à mort une fois), donc essaye d'écrire son chef-d’œuvre avant de mourir. Exemple : Le Lai de 1456 (appelé souvent « Le Testament », même si lui ne le voulait pas). Dans ce Lai, il distribue sa fortune fictive à des gens qui existent.

Extrait du Lai de 1456 (bruit = réputation, qui est mauvaise parce qu'il est en prison)(il copie le genre du testament (exemple : item))(parodie du genre courtois dans le passage sur la dame).

Deuxième testament fait plus tard, appelé lui vraiment Le Testament (1464), œuvre très longue, à nouveau texte soi-disant juridique où il lègue ce qu'il n'a pas à des gens, mais entrecoupé d’œuvres poétiques. Donc aussi recueil avec ce qu'il a fait de mieux. Exemple : la Ballade dite « des dames du temps jadis ».

Extrait Ballade dite « des dames du temps jadis » : il y déplore la beauté perdue des femmes + « Epitaphe Villon » ou « Ballade des pendus » - 1462

Attention, dans la Ballade des pendus, il faut peut-être lire sur ton ironique les références religieuses. Ou alors besoin de s’apitoyer sur le statut des plus pauvres.

Villon est connu pour avoir poussé le plus loin possible la virtuosité poétique. (ballade poétiques faites au temps de coquillards incompréhensible car langue secret pour ne pas être compris par la police) C'est l'auteur qui a fixé le genre de la ballade (trois strophes de même tailles et nombre de vers des strophes est égal au nombre de pieds dans le vers = strophe carrée, se termine par un envoi qui fera la moitié de la longueur de la strophe). Dans la Ballade des pendus, les deux phrases de 4 vers + une phrase de deux vers. Structure thématique qui revient à chaque fois (première phrase appelle à la compassion des croyant, la deuxième essaie de justifier une absolution). Il essaie de reproduire la même chose dans l'envoi, mais en miroir. Très proche de l'école des grands rhétoriqueurs, il recherche la virtuosité.

Poème hermétique : quand poème pour le poème et non pour le sens. Les grands rhétoriqueurs deviennent hermétiques. Trop grande maîtrise du poème. François Villon est très influencé par les grands rhétoriqueurs (comme Rabelais), mais il reste compréhensible.


3.6. Difficultés posées par le MA aux documentalistes


Peu de demandes de recherche sur le MA dans une bibliothèque publique. Mais comme on étudie moins le MA en secondaire, il faut dénoncer les idées reçues et affiner la périodisation.

Extrait d'un dialogue de Régine Pernoud. Proposition de diviser le Haut MA en trois périodes. Bas MA : période chaotique de transition et de féodalité. Monarchie qui arrivera avec François 1er, qui va se construire contre le MA. + extrait Le Goff. périodisation haut-bas MA critiquée.+ trois interprétations du portrait des époux Arnolfini.

Rendre les sources médiévales accessibles.


5. Les Temps modernes en Occident (contexte culturel)


5.1. Délimitations historiques et culturelles des Temps modernes


5.1.1. Le Baroque comme courant culturel des Temps modernes

Problème de périodisation. Les Temps Modernes français ne sont pas les mêmes que ceux espagnols ou anglais. Dénomination arbitraire. Pour les anglais, Modern Times sont du 16e à nos jours (voir sur pdf pour trois sous-périodes).

Ne pas non plus confondre l'idée de Temps moderne avec la Modernité (expl : petit texte de Baudelaire pour le cours). Modernité : débute avec Baudelaire, procès des Fleurs du Mal et de Madame Bovary. Période qui se termine soit aujourd'hui, soit en 1918. Si on arrête à 1918, on parle de post-modernité. Ici : définition littéraire et c'est tout.

Ici, moderne dans sens nouveau qui s'oppose aux Anciens. La Modernité est l'idée d'une nouveauté. Notion contemporaine qui n'est pas celle des Temps modernes. Temps modernes : période délimitée traditionnellement entre MA et époque contemporaine. Dates : 1492-1789. Ça couvre trois siècles très denses d'histoire de la littérature française :
- Renaissance (16e)
- Grand siècle (17e)
- Siècle des Lumières (18e)

Le Baroque peut être daté de 1550 (Concile de Trente) à 1750 (découverte du site archéologique de Pompéi, moment important en art, on retombe dans le néo-classicisme, on se repassionne pour toute l'Antiquité, rupture avec le Baroque). De nouveau arbitraire, c'est une convention, surtout pour la littérature.

Voir tableau avec événements historiques, littéraires, picturaux et musicaux + noms associés au Baroque + extrait Schappiro.


5.1.2. Le Baroque comme style artistique

Définition du style : voir extrait (Rey-Debove)+ extrait de Beaussant + Eugenio d'Ors (qui a inventé cette période)

Réalité inventée au 20e siècle, donc difficulté de définition.





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